CHARTE DE CONFIDENTIALITÉ DU PSYCHOTHÉRAPEUTE

RELATIONS ENTRE LE THÉRAPEUTE ET LE PATIENT

La relation client/thérapeute est une relation professionnelle dans laquelle la préoccupation première du thérapeute est la personne du client.

La dignité, la valeur et la singularité du client doivent être respectées en toutes circonstances.

Le thérapeute s’attache à permettre à son client de créer ou de restaurer sa capacité d’ajustement créateur. Il est donc amené à travailler à l’élargissement de son champ de conscience et de ses modalités de contact et à ce titre à explorer les entraves à ce processus.

Connaissant l’importance de la relation pour l’efficacité de la psychothérapie, le thérapeute doit être conscient du pouvoir et de l’influence inhérents à la situation psychothérapeutique. Le thérapeute, en cohérence avec cette reconnaissance, se garde d‘utiliser la relation psychothérapeutique à des fins détournées de sa finalité et, notamment, pour satisfaire son intérêt personnel.

 L’abstention de tout abus de pouvoir qu’il soit moral, spirituel, financier ou sexuel est un principe fondamental par rapport auquel le thérapeute se doit d’être vigilant en permanence.

Le thérapeute se doit d’être vigilant lorsque d’autres relations ou des engagements extérieurs entrent en conflit avec les intérêts du client. Lorsqu’il existe un tel conflit d’intérêts, il relève de la responsabilité du psychothérapeute de le déclarer et de mettre au travail les problèmes engendrés par cette situation.

SECRET PROFESSIONNEL, CONFIDENTIALITÉ

Tous les échanges entre le thérapeute et le client sont soumis aux règles usuelles du secret professionnel. Lorsque le respect du secret professionnel entraîne un grave danger pour le client ou pour des tiers, le thérapeute doit recourir à de la supervision et/ou prendre contact avec le Commission d’Ethique et de Déontologie.

 Le thérapeute, qui envisage de rompre le secret professionnel pour entreprendre une action appropriée lorsque le client représente un danger pour lui-même ou pour les autres, peut le faire après avoir consulté un superviseur ou le Commission d’Ethique. Le client sera informé de cette rupture du secret et des raisons qui la motivent.

Dans un travail de groupe de thérapie, de formation ou de supervision, la confidentialité est partagée. Le thérapeute doit en énoncer clairement la règle et la faire respecter.

Lorsque le thérapeute souhaite faire usage de données cliniques en vue d’une conférence ou d’une publication, il doit veiller à ce que l’intégrité de la personne soit respectée et ne soit livré aucun élément qui permettrait d’identifier le client évoqué.