Comment arriver à gérer ces premiers pas?

Que vous ayez fait de longues études ou pas, les premiers pas dans la vie professionnelle sont souvent empreints d’une grande excitation, mais aussi de multiples peurs.

Vous pouvez arriver dans un milieu social qui vous est totalement inconnu, que vous n’avez jamais côtoyé et dont vous ne connaissez pas les règles de fonctionnement.

Et si vous vous effectuez vos premiers pas dans un secteur que connaissent bien vos parents ou votre entourage, vous aurez l’impression d’être observé à la loupe, ou scruté dans vos moindres gestes et prises de décisions. Seront-elles les bonnes? Que vont-ils pensé de moi?

Nous avons subitement l’impression d’être seul, au milieu d’un espace inconnu dans lequel nos anciens repères ne peuvent plus nous rassurer.

Et très certainement vous poserez-vous cette question: Vais-je être à la hauteur?

Mais de quelle hauteur parlons-nous?

Nous oublions que nous venons tout juste sortir de nos études, qui bien que complètes, ne nous ont pas formés aux multiples et diverses expériences du métier, dans lequel nous nous engageons.

Et cette voie, tout à coup, ne nous semble plus être la notre. Nous n’arrivons pas à déterminer, dans le flot de ces sensations de malaises, quel est notre nouveau rôle, la bonne attitude à prendre avec telle ou telle personne; Quel est ce nouveau masque social qui devrait être le notre, si même nous désirons en porter un !

Du jeune étudiant velléitaire et passionné, nous voici contraint à une nouvelle réalité terre à terre et convenue, dans laquelle certaines de nos aspirations fondent plus vite qu’une glace au soleil…

Et une sourde et insidieuse souffrance s’installe alors, dans ces désordres émotionnels et nos toutes nouvelles espérances (espoir-rance)…

Et pour en revenir à cet instant dans lequel nous allons effectué nos tous premiers pas dans le monde professionnel, ne faudrait-il pas que notre attitude mentale puisse se parer de plus d’objectivité?

Et si nous prenions un peu de hauteur? Rappelons-nous dans un premier temps que nous ne connaissons rien ou presque du milieu professionnel. Que nous venons à peine de sortir d’une scolarité souvent très dirigée et dirigiste. Que nos employeurs étant passés par cette phase de débutant, savent que nous ne pouvons être totalement performants, mais qu’ils leur faut nous « former » avant, comme ils l’ont eux même été.

Ce simple rappel à plus d’humilité, nous amènera à prendre confiance en notre capacité à faire du temps notre meilleur allier. Nous pourrons alors, prendre tout le temps d’observer nos pairs, leurs actions et réactions, leurs atouts et leurs qualités, tout ce qui enfin les ont amener à leur meilleur niveau. Les observer, les écouter avec attention, nous donnera des clefs évidentes, et plus rapidement que si nous nous enfermons dans notre croyance incapacitante, trop centrés que nous sommes sur cette dernière pour nous permettre d’absorber les subtilités environnantes.

Essayons de prendre du plaisir à décoder les enjeux en présence, les relations inter-personnelles, les risques inconsidérés de certains, les attitudes des uns et des autres. Quelle comédie que celle de la vie professionnelle… Une pièce de théâtre avec sa trame, ses rebondissements, ses personnages sombres ou ridicules même parfois.

Quels sont les rapports de pouvoir qu’entretient celui-ci, les stratégies que prépare celui-là? Voici un jeu de rôle grandeur nature et me voilà l’observateur de cette grande aventure!

En prenant de plus en plus de plaisir à l’observation détachée, avec une acuité renforcée, car débarrassée de nos préjugés et de nos petites peurs, nous deviendrons bientôt les spécialistes de ce nouveau monde.

Se rappelant chaque jour, que nous faisons de notre mieux, nous embrasserons ce tout nouveau poste avec la conviction que cette formation nous demandera du temps et de la passion en ce que nous ferons. Gardant alerte notre esprit, vive notre capacité à anticiper et toujours présent cet humour qui nous sauvera de toutes les difficultés qui pourront surgir.