La spiritualité: cet univers inconnu.

« Sous prétexte qu’il y a des charlatans et des escrocs qui se présentent comme des Initiés, beaucoup de personnes rejettent systématiquement l’idée de Maître spirituel.

Mais quel drôle de raisonnement !

Est-ce qu’elles n’écoutent plus de musique parce que certains musiciens composent d’épouvantables cacophonies ?

Est-ce qu’elles ne vont plus dans les musées parce que certains peintres ne font que des barbouillages ? Est-ce qu’elles ne lisent plus de livres parce que certains auteurs écrivent n’importe quoi ? Qu’est-ce que c’est, ce manque de logique ?…

La vérité, c’est qu’écouter de la musique, aller admirer des œuvres d’art ou lire des livres est assez facile, tandis que prendre le chemin de la vie spirituelle, accepter une discipline de vie, faire chaque jour des exercices, demande beaucoup de temps et d’efforts. Alors, tous ces gens qui rejettent l’idée de Maître spirituel ne sont-ils pas simplement des paresseux, qui cherchent des prétextes pour refuser la lumière d’un vrai guide et ne pas faire d’efforts ? »

Omraam Mikhaël Aïvanhov

Je ne suis pas certaine que nous ayons tous besoin d’un Maître spirituel.

Rencontrer une personne sur cette voie, peut en revanche, nous permettre un déclic salvateur.

Mais qu’est-ce que la spiritualité, sinon, la compréhension du fonctionnement de notre Esprit?

Cet Esprit est-il notre âme ou une part d’elle? Est-il constitué de notre Conscient, notre Ego, notre Intellect, notre Inconscient? Et que sont-ils eux mêmes?

Des questionnements auxquels chacun devra répondre, avec sa propre compréhension…

Cependant, la spiritualité n’est-elle pas la recherche de la compréhension simplifiée de notre état d’Etre au monde?

Ou plus simplement, l’accession à un état de sérénité intérieure plus permanent ?

Y accéder n’est pas chose aisée, et demande beaucoup de travail. Un travail quotidien, pour déterminer ce qui se cache derrière nos peurs et nos angoisses; Ce qui nous freine ou nous maintient dans le stress et la cage de nos certitudes d’adultes.

Outre la peur, sans réel fondement, de se découvrir tels que nous sommes, la paresse est un véritable frein à cette découverte de la quiétude. Nous croyons que faire silence en nous serait nier une part agitée de notre esprit conscient. Que cet abandon du bourdonnement incessant de nos idées équivaut à une petite mort. C’est l’enfant que nous étions insouciant et heureux que nous devons reconnaître. Nos premières aspirations, nos jeux et notre regard émerveillé qu’il faut retrouver.

Que voulions-nous être, mais et surtout comment étions nous alors à la Vie, avant que certaines émotions mal gérées ne puissent devenir les épreuves récurrentes de notre futur?

La paresse nous éloigne de ces interrogations, de cette recherche archéologique de la mémoire. Nous avons peur de ce que nous pourrions y découvrir, imaginant le pire le plus souvent. Sous le sable des années passées, il n’y a pourtant que des stratégies devenues inadaptées, des certitudes que la société nous a inculquées, des petits mensonges sans grande importance, des manquements bien légitimes quand on y regarde de plus près… et le pardon aux autres et à soi même.

Peu importe les méthodes et ses enseignants, cette quête nous amène vers le chemin de notre propre réconciliation intérieure. La souffrance s’évapore alors pour laisser place à plus de compréhension, plus d’acceptation et un sentiment d’Amour réel avec notre parcours de vie et ce que nous pouvons maintenant choisir d’être au monde.

Le cheminement spirituel n’est peut-être que cela dans un premier temps. Ensuite, vient celui du choix de participer pleinement au monde, et d’œuvrer pour que ce dernier soit plus juste.