Comprendre nos habitudes devenues inadaptées.
Certaines de nos habitudes, sont avec le temps devenues néfastes pour nous. Nous continuons néanmoins à les réitérer, alors que bien souvent, nous savons qu’elles ne nous conviennent plus. Et pour cela, nous nous en voulons.
Mais pourquoi, alors répétons-nous inlassablement ce qui nous fait souffrir?
Certainement, parce que nous ressentons qu’ils furent utiles et que nous en retirions alors une forme de satisfaction.
Certainement parce que ces comportements possédaient un sens premier, un but qui au départ était positif. En comprenant quelle satisfaction profonde, ou quel est le sens positif originel de cette habitude, vous pourrez ensuite plus facilement vous réconcilier avec vous-même. Afin de vous permettre ensuite d’effectuer un changement, en veillant à obtenir une satisfaction autre, de même intensité, mais adaptée à l’objectif nouveau que vous vous êtes donné. Faites la différence néanmoins entre la satisfaction immédiate et la satisfaction différée.
Prenons un exemple:
Certaines personnes se plongent dans une activité professionnelle intense, qui ne laisse que très peu de place à leur vie personnelle.
Quels sont donc les satisfactions en jeu?
Serait-ce l’idée que nous ne pouvons recevoir de mérite qu’au travers de notre suractivité, celle de compenser un état d’être spirituel fébrile, ou une forme de fuite en avant comblant d’autres manques?
La satisfaction d’avoir accomplis son devoir de professionnel, ou celle de réussir, nous permet de croire que nous allons être reconnus par autrui, dans notre champ de compétences.
Mais quand il n’y a plus aucune place dans notre emploi du temps surchargé, se peut-il que cette situation cache une réalité inavouable, comme celle de fuir son couple, certaines peurs enfouies et inavouables, l’incapacité à se laisser aller à la contemplation, le désir de fuir l’ennui ou tout simplement soi même? L’idée même de notre propre inutilité serait-elle celle qui nous pousse à tant de stress que nous ne pouvons imaginer vivre différemment?
Si au début de ma carrière professionnelle, je doutais tant de mes capacités qu’il m’a fallu travailler plus qu’un autre, trouvant en cette frénésie un moteur puissant, une auto-satisfaction permettant à mes doutes de ne plus exister; Il se pourrait aussi, que j’ai pu vouloir combler un vide existentiel, ou encore affectif à cette période de ma vie.
Les années passant, les manques comblés, nous n’avons pourtant pas cesser de nous réfugier dans le stress du travail, devenant dépendants de son adrénaline.
Avant que le premier infarctus ne nous oblige à nous arrêter brusquement, nous pouvons ralentir et repenser notre façon d’agir différemment. Si la peur de ralentir est souvent un des premiers écueils, celle de ne pas savoir exister différemment en est un plus profond, parce nous n’avons peut-être pas confiance en nos capacités à faire autre chose, à le faire différemment;
Les premiers doutes, légitimes, de nos débuts professionnels, sont avec le temps, devenus une véritable dépendance. Pourtant, aguerris et devenus compétents, nous n’avons pas su nous freiner.
En prenant conscience que vous êtes pleinement professionnel désormais et que vous pouvez avoir confiance en vos capacités de gestion de votre temps de travail, posez-vous les simples questions suivantes:
Comment vais-je désormais employer une part, devenue superflue, de mon temps professionnel différemment? Qu’est ce que je vais modifier dans ma façon de travailler pour que cette dernière ne soit plus autant compulsive? Qu’est ce que je dois admettre, pour retrouver un équilibre? La gratification de ma position sociale est-elle celle qui aujourd’hui m’importe le plus, ou puis-je la trouver ailleurs? Quels sont les rêves que j’ai toujours voulu entreprendre, mais que je n’ai jamais eut le temps d’esquisser? Dans quel autre rôle social je peux aussi m’épanouir?
Ou plus simplement qui suis-je ici et maintenant? Et n’est-il pas temps que je puisse m’accepter pleinement? Afin de trouver en moi, cette forme de satisfaction que je recherche à l’extérieur.