Pour être plus serein, il faut être capable de « prendre du recul ». Notion que l’on retrouve dans l’attitude zen : Faire silence pour revenir à notre vraie nature.

Car c’est lorsqu’il découvre son être essentiel, au plus profond de lui-même, que l’homme fait l’expérience du calme, de la sérénité, de la confiance ; qualités d’être qui manquent cruellement à beaucoup.

Qu’est-ce que notre « vraie nature »?

Si nous sommes si stressés, c’est à cause de notre « identification » à l’Ego, nous vivons séparés de notre être essentiel. L’Ego est la source de l’angoisse et des états qui accompagnent l’angoisse (appréhension, stress, désarroi).

Identifié à son ego, l’homme a toujours la sensation d’un manque intérieur,que la société de consommation n’arrive pas à combler. En réalité, nous ne souffrons pas de ce qui manque; nous souffrons d’ignorer ce qui ne manque pas : notre vraie nature.

Comment se manifeste cet autre niveau de notre être ?

À travers certaines expériences intérieures, ou encore un moment numineux vécu. Ce sont ces moments de notre existence au cours desquels nous ne nous posons plus la question du sens de la vie, parce que nous avons l’impression de l’avoir trouvé. Ces moments au cours desquels chacun vit la plénitude de l’être, se sentant tout simplement aligné ou dans une telle plénitude qu’il semble difficile de l’exprimer par des mots.

Être « zen » au quotidien, cela paraît simple, mais dans les faits…

Rien n’est plus difficile d’accès à l’Homme contemporain que ces moments de quiétude. Qu’y a-t-il de plus simple que de s’asseoir et de « Ne rien faire, mais à fond», comme l’écrit André Comte-Sponville?

Chaque jour, pendant une vingtaine de minutes, nous pouvons cependant prendre du recul par rapport à nos activités ordinaires et ne rien faire, si ce n’est exercer notre attention sur le moment présent.

« C’est l’attention qui guérit », disait le Bouddha à ses disciples. Elle guérit, par exemple, de cette maladie propre à l’être humain et qui consiste à courir en pensées, dans le passé qui n’est plus ou dans le futur qui n’est pas encore.

Dans les moments de stress, posez-vous la question suivante : « Est-ce que je m’identifie à un Ego constamment impatient, agité, agressif, réactif… ? »

« Ou ai-je bien pris le temps de prendre le recul nécessaire, dans le calme ? »

Faites attention et observer : « Tiens, voilà une émotion », « Tiens, voilà un jugement ».

« Alors que vous pouvez vous sentir touché dans des instants privilégiés par une réalité immense qui vous met tout à coup dans un état de joie, de sécurité, de consolation et surtout d’une joie profonde que vous ne connaissez pas dans la vie existentielle. »
Karlfreid Dürkeim.
L’esprit guide.